lundi 29 janvier 2007

Le parcours de Monchâtre

François Monchâtre est né le 5 août 1928 à Coulonges-sur-l'Autize, dans les Deux-Sèvres. Il perd sa mère à la naissance et sera élevé dans la dévotion des cimetières par sa grand-mère maternelle qui désapprouve le remariage de son père. Il sera marqué par ces tiraillements familiaux. Il entre à l'Ecole des Métiers d'Art à Paris et y suivra une formation, dans la section vitrail et peinture sur verre, de 1946 à 1950. Il travaillera dans deux ateliers de vitraux, puis quittera Paris en 1952 pour s'installer à La Rochelle où il exerce de petits métiers et fréquente les aéro-clubs. C'est durant cette période qu'il commence à peindre.
En 1963, il expose chez Iris Clert où il côtoie Tinguely, Arman et César. En 1975, il rejoint l'Atelier Jacob de Alain Bourbonnais dont il se sent plus proche par l'esprit.
En 1970, François Monchâtre commence une série de « Monuments Funéraires », de « Machines Poétiques » ainsi que des « Automaboules », en utilisant du bois, du plomb et des miroirs. Ces machines à rêver, totalement inutiles, témoignent de l'intérêt qu'il voue aux mécanismes depuis sa plus tendre enfance où il fabriquait batteuses, moulins à vent, tracteurs, « locomobiles », fusils, voitures, etc. Il réalise également des « peintures bavardes », des « estampages rustiques » et, plus récemment, une série de « crétins » dans un décor aseptisé d'hôpital. Ces foules de personnages stéréotypés sont vêtus du même uniforme de couleur blanche et glissent sur d'invisibles tapis roulants, ne semblant obéir qu'aux principes mécaniques de la société industrielle.

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